Ici est confié le
soin de chroniquer à Raymond Ménard, journaliste émérite des régions du Centre
et de la Normandie, dont le coup de plume est si précieux que cette rubrique
lui appartient depuis six ans, en pleine et entière liberté. Quels que soient
ses avis, humeurs, appréciations ou critiques, cela va de soi…
Une première pour la neuvième
Nous y voilà. Le
Caribou et sa compagne la Vache toujours aussi fidèles sont de retour pour la
neuvième année consécutive. Mais avec une nouvelle formule, plus concentrée,
plus condensée. Sur cinq jours le rendez-vous accentue l’allure et plonge les
festivaliers dans un rythme soutenu qui ne va pas les laisser prendre
respiration.
Et puis, signe
d’encouragement, pour la première fois le député de la circonscription ose
enfin plonger son regard vers l’extrême sud de l’Eure, comme si brusquement les
responsables de nos destinées prenaient conscience de notre existence et des
efforts de la population locale pour offrir à son secteur une vie culturelle
qui peut rivaliser avec celle du centre du département.
Bravo donc à
Séverine Gipson pour avoir osé affronter les vents vivifiants venus du Canada
via Verneuil-d’Avre-et-d’Iton et faire l’honneur d’ouvrir ce festival dont la
modestie trop peu exprimée cache souvent des pépites.
Le vendredi 10 août,
accompagnée de notre maire Yves-Marie Rivemale, Madame la députée est venue
apporter des paroles réconfortantes en levant le voile sur l’avenir de ce
secteur sur lequel elle veille. Elle l’a confirmé avec beaucoup de passion.
Les personnalités
accueillies par Fabien Perucca écoutèrent tout d’abord un message de l’artiste peintre
Lisette Tardy qui, de son Québec lointain, n’avait pas oublié qu’elle avait été
la vedette de ce rendez-vous, en 2010 et en 2014, et de citer de nombreux amis
qui l’avaient accueillie avec sympathie à cette époque.
Mme Gipson précisa
qu’elle était elle-même sensible à l’importance de la francophonie et qu’elle
connaissait bien le monde rural, étant elle-même maire de la petite commune de
Foucrainville, sur le plateau de Saint-André-de-l’Eure.
M. Rivemale de son
côté félicita Fabien Perucca et son équipe dynamique qui, chaque année,
réussissent le miracle du retour de la Vache et du Caribou. Il souhaita à tous
un grand festival rappelant que le français demeure la cinquième langue
pratiquée dans le monde.
Fabien Perucca passa
ensuite la parole à Séverine Duchossoy de Breteuil-sur-Iton qui, avec les
membres de son club des Jeunes de Breteuil et d’un groupe de jeunes Belges,
participa à l’aide aux victimes des dernières inondations du secteur.
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Le coup d’envoi de la neuvième édition. |
Yvan
Tirtiaux : La perfection minérale des mots
Invité du festival
de la Vache et du Caribou pour ouvrir le voile de cette manifestation, le Belge
Yvan Tirtiaux venu d’outre-Quiévrain restait dans la francophonie. Mais c’est
au Nouveau-Brunswick que Fabien Perucca dénicha ce chanteur accompagné d’un
percussionniste qui, avec délicatesse, crée l’atmosphère à la fois chaleureuse
et intimiste nécessaire pour habiller de notes prolongées et imprégnées
d’exotisme, aux saveurs épicées, les expressions chargées de poésie du
chanteur, ciselées avec précision.
Les images sonores
sont agréables à découvrir, et lorsque le Brésilien Nyllo Canela à la
percussion caressante les enveloppe dans son rythme retenu, ou au contraire les
assaisonne avec douceur de glissements de battements du cœur, la richesse des
textes s’mpose. Trois notes de blues égarées accompagnent des récits qui
content de beaux instants de vie : les recherches du grand-père
rosiériste, ce qui adviendra du monde après sa fin… Le temps qui passe trop
vite… mais le talent qui reste pour ces garçons semant des petits cailloux sur
le chemin de l’avenir.
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Le duo pendant son concert. |
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Ivan Tirtiaux. |
La Croisée
d’Antan :
La vitalité de la
jeunesse triomphante
Ils n’ont pas pas
soixante-cinq ans à eux trois. Mais ce trio de chanteurs de la Nouvelle-France
a une énergie à revendre qui est loin de laisser insensible. De plain-pied, il
entre sur scène et annonce la couleur : celle de la vie et du partage.
Violon pour Jordan Bélanger le benjamin, dix-huit ans, accordéon et harmonica
pour David Lefrançois, le créateur du groupe, vingt-trois ans, et orgue piano
pour Anthony Vacchio, vingt et un ans, qui lui aussi maintient le rythme. C’est
tonifiant, ça vibre et ça trépigne, et l’auditoire se laisse emporter par ce
tsunami qui balaye soucis, problèmes du quotidien et obstacles dressés par une
société obnubilée par son nombril.
Ce groupe, élu le
plus jeune du Québec dans le sillon trad et folk qu’il trace avec application
sans rien perdre de sa complicité, fait preuve d’une belle maturité, surmontant
les obstacles d’un programme s’appuyant sur le riche passé d’un terroir ressuscité.
Leurs racines, ils
vont les chercher très loin, et avec entrain ils révèlent déjà leur maturité
dans ce métier complexe, celui du partage et du « bien ensemble ».
Nul doute qu’ils iront loin sur le chemin du succès en réussissant des soirées
comme celle présentée l’autre soir lors de la Vache et le Caribou.
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La Croisée d’Antan sur le chemin du succès. |
Isabelle Cyr et
Yves Marchand :
Une union musicale
de même source
Premier couple du
festival à se produire sur scène, Isabelle Cyr et Yves Marchand ont choisi
d’évoquer en musiques et en chansons la vie riche de leurs belles
provinces : l’Acadie pour elle et le Québec pour lui. Devenus montréalais,
ils n’ont pas oublié leurs deux abondants univers. Au travers de leurs
compositions, ils n’hésitent pas à révéler toute la beauté de ces régions
d’outre-Atlantique et leur séduisant passé. Du piano à l’harmonium portatif, de
l’autoharpe à la guitare, du tambour à la voix libérée, ils offrent toutes les
saveurs de leurs régions. Et leurs références s’accumulent, de Gilles Vigneault
à Félix Leclerc, de Raymond Lévesque à Robert Charlebois. Ils guident la salle
vers un émerveillement sans cesse renouvelé et que soutient le rêve.
Un jeu de scène
accompli, des textes aboutis enveloppés dans des mélodies de choix et la salle
applaudit avant d’écouter religieusement évangéline,
cette
merveilleuse chanson qui résonne comme un hymne.
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Yves Marchand en accompagnateur. |
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Isabelle Cyr au son du tambour. |
La magistrale leçon
d’amour
du Québécois Steve
Normandin
Deuxième soirée du
festival de la Vache et du Caribou de Verneuil-d’Avre-et-d’Iton.
Et deuxième succès d’une manifestion qui cette année prend de l’ampleur à
chaque représentation.
Samedi, après la
visite chantée et jouée du Québec et de l’Acadie par un couple rompu à la
scène, c’est le Québécois Steve Normandin qui a pris possession du plateau.
Casquette vissée sur
la tête, chemise moulante, il s’installe au piano, et aussitôt la chevauchée
commence. Fantastique. Une visite dans le monde pianistique s’impose. Vive,
colorée, vivante, elle révèle avec maestria l’histoire de cet instrument aux
accents classiques, puis avec la nostalgie du blues américain. La virtuosité de
Steve Normandin jongle avec dextérité sur des airs qui pleurent la misère de
l’homme incompris, la douleur du frère égoïstement oublié, la condition humaine
ignorée.
Steve Normandin, qui
est revenu sur les terres bretonnes de Perros-Guirec sans l’oubli de son Québec
natal, a gardé dans son cœur les élans pleins de fièvre de ses frères du Pays.
Comme Gilles Vigneault il veut vivre debout, comme Félix Leclerc voyager avec
ses souliers, comme Raymond Lévesque vivre d’amour et aussi comme Vincent
Vallières, qui prend la suite, vivre encore après la mort.
Soudain bondissant,
Steve Normandin – qui sait qu’on est toujours l’indigène de quelqu’un – se
saisit de son vieux compagnon de route l’accordéon et, les habillant de rires,
il révèle les agents d’assurance. Il démasque les chants de l’enfance et leurs
mensonges, telle l’hypocrite Mère Michel qui a tué son chat. Et armé de son
sourire, il retrouve vite le goût de vivre debout et d’apprendre le bonheur.
Impressionné,
conquis, le public a apprécié le florilège de la chanson intelligente colportée
par cet artiste chanteur, musicien hors pair, qui le captiva par son talent
multiple en lui offrant un récital de rêves.
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L’artiste dans ses œuvres. |
Au Trianon :
Le fils de Jean ou l’étrange
révélation
Seul film du
festival de la Vache et du Caribou : Le fils de Jean était à l’affiche du
Trianon, dimanche soir. Ce film franco-canadien du réalisateur Philippe Lioret,
inspiré du livre de Jean-Paul Dubois Si ce livre pouvait me rapprocher de
toi,
est un drame traité avec méticulosité par un réalisateur attentif à la vie et
ses événements. Avec douceur ce film capte l’émotion, les silences, en
s’appuyant sur un sujet dramatique remarquablement interprété dans un Canada
aux images de paix magnifiques où vie et mort se confondent.
À trente-trois ans
Matthieu, qui vit séparé de son fils et de sa femme, apprend la disparition
tragique au Canada de son père qu’il n’a jamais connu. Le mystère autant que la
curiosité le poussent à entreprendre un voyage outre-Atlantique. Ce retour sur
le passé se déroule avec le tact délicat du réalisateur avant que de façon aussi
discrète ne soit révélées les raisons de ce voyage initiatique.
Pour ce film paru en
2016, l’acteur Pierre Deladonchamps reçut le César du meilleur comédien. Il est vrai
qu’autour de ce récit prenant, la distribution est sans faille. L’œuvre sait à
un moment tirer une belle morale s’inscrivant totalement dans l’esprit du
festival et l’osmose est complète.
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Pierre Deladonchamps a reçu le César du meilleur comédien pour ce très beau film. |
L’aventure de la
liaison Paris-Montréal
au temps des Constellation
Véronique
Damas-Peyraud, archiviste du musée Air France, était venue il y a trois ans
conter les premiers vols de l’aviation canadienne lors de sa participation au
premier conflit mondial. Particulièrement documentée, la conférencière avait
captivé son public. Un public de connaisseurs passionnés par l’Histoire et
l’Aviation. Elle est revenue le lundi 13 août pour présenter l’aventure
technique des premières liaisons aéronautiques entre Paris et Montréal. C’était
encore la période des avions à hélices.
Toujours aussi
dynamique et intéressante par la richesse de ses documents, Véronique
Damas-Peyraud révéla, photographies et affiches commerciales à l’appui, cette
authentique et généreuse conquête du ciel. De la liaison par étapes avec
l’Islande, le Groenland au trajet direct, c’est l’histoire glorieuse des
Constellation qui fut rappelée par cette femme qui compte quarante années de
vols.
C’est le 2 octobre
1950, jour anniversaire de la découverte d’Hochelaga devenu Montréal par
Jacques Cartier, que fut inaugurée cette ligne. Le trajet fut accompli en
quinze heures, laissant beaucoup d’espoir à l’aviation dans son combat contre
la concurrence des paquebots. Dans les Constellation, la vaisselle créée par le
célèbre designer Raymond Loewy était à cette époque un atout d’importance. La
compagnie Air France eut sur cette ligne des pilotes célèbres dont Jacques de
Lesseps, frère de Ferdinand le perceur du canal de Suez. Il trouva la mort dans
un accident aux USA et repose aujourd’hui au Canada.
Les Constellation
perdirent leur lutte contre les progrès de la science et s’inclinèrent devant
le Concorde.
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Véronique Damas-Peyraud, archiviste du musée Air France. |
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L’affiche d’Air France avec, au centre, l’hippocampe traditionnel. |
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Le Constellation était une référence ! |
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L’affiche annonçant la liaison France-Canada. |
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Le Constellation en plein vol. |
Le groupe acadien
Cy :
les profondes
racines de la tradition
Trois provinces
perdues au nord des USA appartiennent à l’Acadie, cette part de France oubliée
de l’autre côté de l’Atlantique. Et tous les Acadiens portent encore en plein
cœur la blessure des heures douloureuses de la Déportation de 1755. En mémoire,
derrière le drapeau tricolore semblable au nôtre mais frappé de l’étoile d’or
dite Stella Maris, ils entretiennent les racines françaises de notre langue.
Le groupe Cy,
composé de cinq jeunes chanteurs et musiciens originaires de la baie
Sainte-Marie en Nouvelle-écosse
et qui se sont connus à l’université de Moncton, étaient lundi soir les invités de
la Vache et du Caribou. Après le Festival interceltique de Lorient, ils
terminaient leur périple français à Verneuil-sur-Avre.
Les quatre barbus de
la formation et leur imberbe chanteur ont fait preuve d’un dynamisme
communicatif qui enchanta les spectateurs de la salle des fêtes vernolienne.
Jacques Blinn,
violon et orgue, Guyaume Boulianne, guitare et mandoline, Normand Pothier
batteur, Jacques Dugas guitariste et le chanteur animateur éric Dow, un quintette bouillonnant à
souhait, a su puiser dans son passé pour retrouver les premiers chants venus de
leur lointain xviiᵉ siècle de
l’autre côté des mers, de la terre normande ou de celles de Charente ou de Bretagne.
Ils devaient conclure par un vibrant Ave Maria Stella a cappella, leur
hymne national longuement applaudi par des auditeurs ravis.
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Le groupe acadien Cy plein de dynamisme. |
Et le Caribou
Volant est apparu
Il existe bien des
cerfs-volants, pourquoi ne rencontrerait-on pas des caribous volants ? En
tout cas, à Verneuil, cela s’est produit le mardi 14 août, et la rencontre a
ravi le public. Il faut dire que ce phénomène à deux têtes composé de Ninon
Moreau, jolie frimousse brune à la française, rose rouge piquée dans les
cheveux, buste moulé dans une chasuble noire et leggins assortis, ainsi que son
partenaire Yoan Giansetto au chapeau inamovible, chemise blanche et pantalon
sombre, ne manque pas d’atouts.
Multi-instrumentistes,
mandoline, guitare, violon et voix pour l’une, guitare et flûte traversière
pour l’autre, le couple présente de jolis textes intelligemment troussés.
Mobilisés contre la « mondialénation » les deux compères partent à
l’assaut de la malbouffe, des excès en tous genres, et plongent dans l’écologie
en réclamant la vraie vie. Un pastiche de Brassens qui ne dénature pas le
maître, une fable revisitée qui laisse La Fontaine se la couler douce et l’on
joue avec les mots dont les uns peuvent guérir des autres.
Et si le réchauffement
climatique va jusqu’à faire bouillir la cervelle, s’appuyant sur une belle voix
et la justesse des notes et des mots, le Caribou Volant nous montre le chemin.
À suivre incontestablement la tête perdue dans ses pensées.
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Un dos-à-dos qui conclut un joyeux tête-à-tête. |
Le retour en
apothéose de Bernard Joyet :
Quand la vie se
chante et s’écrit à la pointe du cœur
La vie, Bernard
Joyet la connaît bien. Il la chante comme pas un, l’habille et la déshabille
selon ses rencontres, ses rêves, selon les nuages qui couvrent ou non son
horizon. Cet ami, qui écrit ses textes à la pointe du cœur après avoir trempé
sa plume dans l’encre de l’ironie, glisse toujours un filet d’humour, un clin
d’œil complice avec son public, pour lui confier ses espoirs en un monde
meilleur, sa crainte de voir de plus en plus l’intelligence s’éteindre devant
la multiplication irréfléchie de l’égoïsme absurde. Honorant la beauté de la
langue française, il s’en sert de façon magistrale pour peindre des tableaux
qui nous chavirent. écoutez, dans
l’obscurité apparente de la scène, Maria repassait. Le visage couronné
d’une chevelure d’angelot espiègle en perruque d’argent, le regard pointu du
renard, Joyet tartine une vie riche de souvenirs, empreinte d’audace et de
sagesse mélangées. C’est la vraie vie qui défile joliment troussée d’affection
et d’intelligence.
Tournez en sa
compagnie les pages de la Bible, essayez de suivre la vie d’Ado, regardez le travail
des pogonophobes, et vous admirerez le jeu des mots que Bernard Joyet tourne et
retourne dans sa tête au point de leur trouver une nouvelle saveur, leur
accorder une liaison nouvelle sans que celle-ci ne devienne dangereuse. Mieux,
le sérieux de son humour est si exigeant qu’il ne prend jamais un mot pour un
autre, mais qu’au contraire il offre au mot la place qu’on n’attendait pas pour
celui-ci. C’est simplement délicieux, comme un nectar qu’on déguste les yeux
fermés.
Clélia Bressat-Blum
au piano souligne avec maestria le tour de chant de Bernard Joyet. Elle a
succédé à Nathalie Miravette qui depuis quinze ans partageait les plaisirs du
pulic avec cette bête de scène.
Le prix
Jacques-Douai
Bête de scène,
Bernard Joyet l’est incontestablement. Au sommet de son art, lui, qui comme
quelques-uns de son espèce sont pratiquement interdits de télévision, doit sa
popularité à son talent reconnu uniquement par le public et ses frères de mots
éblouis par sa justesse d’esprit, son intelligence souriante et son humour
décapant. Il remet les choses en place avec une précision de chirurgien, ce qui
lui a valu récemment le prix Jacques-Douai, l’une des plus hautes récompenses
dans le domaine de la chanson. Ce prix prestigieux lui a été remis le 30
juillet dernier, à Barjac. Tous ses collègues et amis unanimement lui ont rendu
un hommage mérité et toujours, comme sa dernière création, sans ratures.
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L’artiste et sa brillante accompagnatrice. |
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Bernard Joyet au sommet de son art. |
Au final, une
réussite totale de l’amitié
Cinq journées denses
et riches. L’édition numéro neuf du rendez-vous vernolien la Vache et le
Caribou, malgré sa brièveté, a comblé les festivaliers. Chaque jour deux
manifestations chaleureuses ont réjoui un public de connaisseurs, et l’esprit
de convivialité a de nouveau régné entre artistes, organisateurs et hébergeants.
De l’avis général, Adbstar a réussi là une manifestation de choix.
À noter tout d’abord
la visite inaugurale de Séverine Gipson, la députée du secteur. Jusqu’ici,
aucun de ses prédécesseurs depuis neuf ans n’avait daigné s’intéresser à cette
manifestation pourtant favorable à la francophonie et célébrant les liens
historiques unissant la France de notre région et le Canada. Dans son
allocution, la représentante de l’état
a tenu à souligner la qualité du travail accompli : ces liens d’amitié
tissés entre Québécois, Acadiens, Normands, Percherons et Bretons ne peuvent
que profiter au rapprochement des peuples.
Placée aussi au
début sur le bon souvenir de la grande artiste Lisette Tardy qui par deux fois
avait été la brillante étoile du festival avec ses tableaux, cette
enrichissante manifestation a vu pour conclure la venue d’une autre vedette de
la Vache et du Caribou : Hélène Maurice. Cette chanteuse québécoise,
plusieurs fois participante au festival vernolien, est toujours restée fidèle à
la vallée d’Avre et à ses amis du sud de l’Eure.
L’heure est donc
venue aujourd’hui de remercier tous les artisans du festival, acteurs,
animateurs, créateurs et hôtes, cuisiniers et chauffeur assurant le transport
des artistes, ainsi que Michaël et son équipe technique qui ont réalisé des
prodiges pour permettre des services lumières et sonorisations impeccables.
Un grand bravo donc
à Adbstar et à tous ceux qui ont œuvré à cette réussite, grâce notamment aux
aides efficaces de la commune et du département. Et maintenant en route pour
l’espoir de la dixième édition !
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Lisette Tardy et l’œuvre qu’elle a généreusement offerte à la ville de Verneuil lors de sa participation au festival 2014. |
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Hélène Maurice dans l’un de ses tours de chant. |